Et si on débusquait les croyances limitantes ?
Le monde que nous observons est différent du monde réel. Nous observons le même monde : les mêmes objets, les mêmes fleurs, les mêmes personnes avec les mêmes vêtements.
Mais ma perception en est différente de la votre. En l’occurrence, la différence n’est pas majeure. Mais elle est bien présente. Vous et moi ne voyons pas la même réalité. C'est un peu comme si nous portions chacun des lunettes différentes qui nous font voir la réalité selon nos expériences de vie.
Mais quelles sont donc ces lunettes ?
Ces lunettes, ce sont nos croyances. Nos croyances à propos du monde, à propos de nous-même, à propos de notre entourage (intime, proche et moins proche), à propos de de la société, à propos de l’argent,...
Des croyances, nous en avons tous. Et cette affirmation n’est pas une croyance : c’est un fait.
Une croyance, c’est quoi ?
Une croyance est une lunette, un prisme, entre ce qui est et nous, entre ce qui nous arrive et nous. Et ce prisme influence notre ressenti, notre attitude et notre réaction vis a vis de notre monde environnant et des événements que nous vivons.
La plupart de nos croyances ne nous appartiennent pas vraiment. Pour être plus précis, elles nous ont été transmises par nos parents, nos professeurs, nos relations, nos collègues de bureau.
Nos croyances proviennent aussi de notre vécu et de nos expériences passées, bonnes ou mauvaises. Nous en tirons un enseignement global, une généralité. Une croyance. Les distorsions ou les généralisations que notre cerveau peut faire accentuent de manière considérable ce phénomène.
Le petit dialogue que nous entretenons tous avec nous-même, dans l’intimité de notre petite tête, est aussi un incubateur et un accélérateur de croyances. Car ce souvent les mêmes dialogues qui reviennent. Sur la durée, ils se simplifient, se cristallisent et s’incrustent. S’ils ne deviennent pas eux-même une croyance, ils renforcent une croyance naissante.
Une croyance, c’est mauvais ?
Une croyance, en soi, c’est comme une habitude : ce n’est ni bon ni mauvais.
C’est le résultat de cette croyance, ou de cette habitude, qui est bon ou mauvais.
Et c’est votre ressenti, votre sentiment de bien-être et de plénitude qui vous indiquera cela.
Une croyance a un coté pratique : plutôt que de réfléchir des heures à comment comprendre, analyser, agir, réagir par rapport à un événement, une annonce, une information, vous ne réfléchissez pas plus que ça et vous le mettez dans une case. En quelques secondes, c’est fait. Sujet suivant.
Selon les croyances, cela peut ne pas prêter à conséquence. Mais cela peut aussi avoir beaucoup de conséquences.
Imaginez quelqu’un qui, pour des raisons professionnelles, doit apprendre une nouvelle langue.
Si cette personne pense, qu’à son age, il lui est impossible d’apprendre une nouvelle langue, que pensez-vous qu’il va se passer ? Et bien la personne sera négative, restera fermé (à ses cours, au professeur, aux autres étudiants) et ne fera pas d’effort particulier. Et il y a de fortes chances pour que cette personne échoue.
À l’inverse, si cette personne est persuadée que, malgré son age, elle est capable d’apprendre une nouvelle langue, qu’il existe une méthode ou un cours adapté à elle et pouvant grandement l’aider, et qu’elle pourra s’organiser pour suivre ces cours en plus de ses activités habituelles … Et bien il y a de fortes chances que cette personne apprenne cette nouvelle langue !
C’est pour cela qu’on dit souvent qu’une croyance est une prophétie auto-réalisatrice : vous alignerez vos actes et vos attitudes sur votre croyance pour que la réalité soit en conformité avec votre croyance.
Si votre croyance est négative ou limitante, vous vous sabotez vous-même.
Bien sur, vous faites cela de façon inconsciente ou involontaire. Mais le résultat est le même : vous restez dans le négatif et l’échec.
Prenez conscience de vos croyances
Une croyance, en soi, c’est comme une habitude (encore) : vous faites cela de façon automatique, sans y penser. Inconsciemment.
La première étape, c’est de prendre conscience de vos croyances. Comment pouvez-vous modifier quelque chose dont vous n’avez même pas conscience ?
Donc, au quotidien, surveillez vos paroles et pensées. Et repérez vos jugements, à savoir tout ce qui est sujet à caution ou ne relève que d’un avis et aucun cas d’un fait. Demandez-vous « Pourquoi est-ce vrai ? Quels sont les faits et éléments indiscutables qui valident cette affirmation ? »
En particulier, faites attention à vos généralisations.
Dès qu’il y a un mot du genre « tout », « jamais », « à chaque fois », … vous faites une généralisation. Et derrière chaque généralisation se cache souvent une croyance. Quelques exemples :
• « toutes les femmes sont … » ou « tous les hommes sont … » ;
• « tous les patrons sont … » ou « tous les politiciens sont … » (celle-ci est pour moi :-)) ;
• « je n’y arriverai jamais » ;
• « à chaque fois, je me plante » ;
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